Pratique des épreuves projectives aux limites

Aspects épistémologiques et cliniques

30 janvier 2021

La pratique des épreuves projectives, inscrite dans une démarche de rencontre singulière, est balisée par un certain nombre de repères, tant du point de vue théorique que du point de vue méthodologique. Ces repères, partagés au sein de la communauté des praticiens des épreuves projectives, se trouvent bousculés par des situations conjoncturelles ou cliniques particulières, liées aux caractéristiques des sujets rencontrés ou aux conditions mêmes de la rencontre.

 Ce nouveau Colloque de la Société du Rorschach et des méthodes projectives de langue française se propose comme une plateforme de réflexion et d’échanges autour de pratiques des épreuves projectives qui s’inscrivent aux frontières des pratiques habituellement admises. Ces pratiques prennent en effet appui sur des aménagements techniques et méthodologiques dont il importe de mesurer la portée afin de garantir la qualité des interventions cliniques.

Après une réflexion épistémologique sur les conditions de possibilité, d’un point de vue théorico-clinique, de ces pratiques aux frontières, une présentation de différents dispositifs cliniques impliquant les méthodes projectives dans des configurations particulières, permettra de soutenir une discussion sur les ouvertures cliniques offertes par ces initiatives, sur l’heuristique de leur développement et sur la pertinence de leur formalisation, dans la perspective de l’inscription de nos méthodes dans la clinique contemporaine.  

 

Intervenants

Estelle Louët

Les « méthodes » projectives, quelles évolutions ?

Psychologue clinicienne, psychanalyste, elle est maître de conférences en psychologie clinique et psychopathologie au Laboratoire de Psychologie clinique, psychopathologie, psychanalyse (PCPP-EA 4056) à l’Institut de psychologie de l’Université de Paris.

Ses travaux portent essentiellement sur les remaniements psychiques de l’adolescence et du jeune adulte et leurs psychopathologies, en particulier sur les troubles bipolaires et schizophréniques, recherches menées dans le service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du Pr. Cohen au G-H Pitié-Salpêtrière.

Ses recherches se centrent par ailleurs sur les répercussions psychologiques de la myasthénie gravis auto-immune, dans le cadre d’une étude intitulée « Bénéfices et tolérance de l’exercice chez les patients ayant une myasthénie auto-immune généralisée et stabilisée (MGEX STUDY) » (Responsable : Tarek SHARSHAR Service de Réanimation Médicale - Hôpital RAYMOND POINCARE).

Publications en lien avec la thématique du colloque

Chabert, C., Louët, E., Azoulay, c., Verdon, B. (2020) Manuel du Rorschach et du TAT. Interprétation psychanalytique, Paris, Dunod. 

Anzieu, D., Chabert C., Louët E., (2017). Les méthodes projectives, Paris, Puf, Quadrige manuel. 

Chabert, C., Louët, E. & Camps, F-D (2017). Dépressions extrêmes. Dunod. doi:10.3917/dunod.camps.2017.01

Louët, E., Azoulay, C., (2016). Schizophrénie et paranoïa : Etude psychanalytique en clinique projective. Dunod. doi:10.3917/dunod.louet.2016.01Publications 


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Joy Wielart

« Qu’est-ce que tu vois ? » - « Je donne ma langue au Rorschach »

Pratique des épreuves projectives auprès d’enfants atteints de surdité

Psychologue clinicienne au sein de COD.A.L.I. (CODAGE, AUDITION, LANGAGE, INTEGRATION), Fondation Léopold Bellan, SAFEP, SSEFS, elle travaille auprès d’une population d’enfants (0-18ans) atteints de surdité en inclusion scolaire. Elle a été bénévole au sein de la consultation Identité Sexuée à la Pitié Salpêtrière. Elle est chargée d’enseignement vacataire à l’Université de Paris depuis 2018 et est également responsable du site internet de la Société du Rorschach depuis septembre 2017.

Publication en lien avec la thématique du colloque

Wielart, J., Lagrange, C., Mendes, N., Poirier, F., Neau, F., Medjkane, F., Brunelle, J., Drouineaud, V., Falissard, B., Cohen, D., & Condat, A. (2020). L’exploration par le dessin de famille ne permet pas de distinguer les enfants nés de père transgenre. Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence68(1), 3-13. https://doi.org/10.1016/j.neurenf.2019.11.004


Muriel BOSSUROY

Psychologue clinicienne, Maître de Conférences en psychologie clinique inter et transculturelle, UTRPP, Université Paris 13 – Sorbonne Paris Cité.


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Liuba Rakova-Carron

« Les images sont censées rester… dans un certain cadre »

Doctorante en deuxième année de thèse au Laboratoire de Psychologie clinique, psychopathologie, psychanalyse à l'Institut de psychologie de l'Université deParis, psychologue au Centre de psychanalyse et de psychothérapie Evelyne et Jean Kestemberg et chargée de travaux dirigés pour Licence et Master en psychologie à l'Université de Paris.

Publication en lien avec la thématique du colloque

Rakova-Carron,Liuba. « L'adolescence : comment la vivre et la terminer ou comment la commencer ? », Adolescence, vol. t.38 2, no. 2, 2020, pp.423-433.

 

DISCUTANTS

Céline Racin 

 Psychologue clinicienne, Maître de Conférences en psychologie clinique et psychopathologie au Laboratoire Subjectivité, Lien Social et Modernité (SuLiSoM – UR 3071), à l’Université de Strasbourg, Secrétaire générale de la Société du Rorschach et des méthodes projectives de langue française. 

Ses travaux de recherche portent sur les aspects cliniques et psychopathologiques du vieillissement et de la vieillesse, les aménagements spécifiques des dispositifs thérapeutiques auprès de populations dites « vulnérables », les enjeux épistémologiques et méthodologiques des recherches référées à la psychanalyse (incluant une réflexion sur la méthodologie projective). 

Elle a enseigné les épreuves projectives à l’Université Paris Descartes (dont DUPP), Nanterre Paris-Ouest-La défense et Paris Diderot, et assure désormais cet enseignement à l’Université de Strasbourg.

Publications en lien avec la thématique du colloque

Racin, C. (2020). Les modèles de la recherche en clinique et psychopathologie psychanalytiques. Dans J. Jung et F.-D. Camps (dir.), Psychopathologie et psychologie clinique. Perspectives contemporaines. Paris : Dunod, p. 359-368.

Racin, C. (2017). De l’hospitalisation à l’institutionnalisation des soins de longue durée dans le grand vieillissement : Étude clinique, psychopathologique et projective du « travail de dépendance » (thèse de doctorat). Université Paris Descartes – Sorbonne Paris Cité, France.


 

Barbara Smaniotto

Psychologue Clinicienne

Maître de Conférences en Psychopathologie et Psychologie Clinique, CRPPC, Université Lyon 2

Responsable pédagogique du M1 spécialité "Psychopathologie et Psychologie Clinique"

 

Publications en lien avec la thématique du colloque

Smaniotto, B., Camps, F.-D., Réveillaud, M. (2020). L’articulation du bilan projectif aux soins d’un auteur de violences sexuelles : une remise en mouvements par « transvasement ». Psychothérapies40(4), 259‑273.

Bika, G., Onguéné, T., Smaniotto, B. (2020). Elaboration de la position bourreau/victime chez un ex-enfant soldat initié au rite des guerriers maï-maï : apports des méthodes projectives. Psychologie Clinique et Projective, 27, 71-92.

Smaniotto, B. (2018). Du bilan projectif aux soins : un double regard au potentiel identifiant pour l’adolescent. Psychothérapies38(1), 55-67.

Smaniotto, B., Lighezzolo, J. (2011). A propos des phénomènes d’oscillation observés dans l’alcoolisme intermittent : La notion d’« éclipse », une hypothèse pertinente ? Psychologie Clinique et Projective1(17), 189-220.

Dumet, N., Smaniotto, B., Demahis, M. Utérus douloureux, féminin en souffrance dans l’endométriose. A paraître Psychologie Clinique et Projective, 28.